lundi 21 décembre 2009

jeudi 3 septembre 2009

Michel Tombereau le poète esthète de la corrida

Peut-on parler d'un retour de Michel Tombereau à Uzès, sur une terre où, il y a quelques décennies, au temps du proviseur Dalby, fut professeur au lycée Charles Gide et tint aux cimaises ses premières expositions. Il n'empêche que Michel Tombereau est l'hôte jusqu'au 14 septembre de l'offic de tourisme, plus exactement de l'espace des Capucins, place Albert-1 er .
Face à un artiste aussi accompli, il n'est pas question d'essayer de cerner un périple qui le ramène dans une ville qu'il aime dont il ne retient que de bons souvenirs, souvent liés à ceux d'autres peintres comme son complice José Pirès ou Michel Gilles, qui n'ont jamais hésité à fréquenter les endroits chauds d'un Duché qui vécut un certain temps des soirées fort conviviales.
Michel Tombereau est souvent

--> présenté, un peu restrictivement, comme le peintre des événements taurins. Ses oeuvres s'inspirent de la Camargue, des taureaux, des chevaux, des abrivados, des manades.
De sa ville natale, Nîmes, il peint la feria, la fête, la corrida, le monde taurin, sans oublier les grandes ferias françaises et espagnoles.
Il est d'ailleurs l'auteur des affiches des ferias 2006 de Nîmes. « La feria, dit-il, possède de ce mystère et de cette étrangeté qui, durant cinq jours et cinq nuits, le reste du monde et ses incertitudes s'effacent sous nos yeux et dans notre esprit pour ne laisser place qu'à allégresse et frénésie. » Les multiples expositions qu'il a tenues à Nîmes, Bayonne, Garons, Baux de Provence, Grande Motte... ont établi une côte dont l'artiste ne parle pas mais qui lui permet de "bien vendre". Yvette Doumens, présidente de l'office de tourisme, en atteste car les affiches mises en vente en son fief se sont arrachées.
En fait, Michel Tombereau qui n'oublie pas qu'il s'est passionné un certain temps pour les plantes et les fleurs, aborde le monde taurin avec une délicatesse mise en valeur par des techniques mixtes que respectent fort bien des tirages lithographiques permettant de se faire plaisir à bon compte. Car de cet accrochage uzétien constitué par bon nombre de petits formats, c'est ce monde intime qu'essaie d'entrouvrir Michel Tomereau qui interroge. Ses presque miniatures sont autant d'invitation à entrer dans la composition pour allr voir ce qui se passe derrière un fond esquissé, derrière une limite évaporée. Et s'il y a une barrière, c'est tout simplement pour inciter à aller voir ce qu'il y a derrière ou pour respecter l'ordre établi dans les arènes. Pas de triomphalisme, pas de pathétique ou de douleur, dans l'oeuvre présentée, mais une infinie tendresse, une lndélicatesse qui conduit à la poésie.
Michel Tombrereau, poète de la corrida ! Pourquoi pas ?

Vernissage vendredi 4 septembre, à partir de 18 h 30. Ouvert tous les jours de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures.

in Midi-Libre

samedi 29 août 2009

Dédicaces de Tombereau à Port-Camargue

Pendant la fête de Port Camargue qui s'est déroulée samedi dernier, Michel Tombereau n'a pas eu une minute à lui tant il a été obligé de dédicacer la fameuse affiche(photo) de ce 40 e anniversaire. « J'en ai été le premier surpris et ça n'a pas arrêté jusqu'au feu d'artifice. J'ai dédicacé encore plus que quand j'ai fait l'affiche de la feria ! » , s'étonne-t-il. Tant et si bien qu'au bout d'un moment, le peintre s'est trouvé confronté à une totale rupture de stock. Sur les 600 affiches tirées, plus une seule n'était à disposition. Il a donc été décidé de procéder à un retirage de 400 nouveaux exemplaires, que Michel Tombereau dédicacera ce samedi, de 14 heures à 19 heures au Yacht Club de Port Camargue, où se tient jusqu'au 31 août l'exposition consacrée au 40 e anniversaire de la station.

in Midi Libre

jeudi 6 août 2009

La partie la plus intime de Tombereau


In Midi-Libre

Le palpitant de Michel Tombereau tient au centre d'un triangle gardois quasi équilatéral que délimite Nîmes, Port-Camargue et Saint-Gilles. C'est ce dernier cadastre intime (où, soit dit en passant, il a longtemps enseigné la biologie) qu'il a choisi pour célébrer 40 ans de peinture. Et montrer un tout autre visage que celui de ses toreros filiformes aux couleurs de feria rejaillissant jusque sur le cadre. Les gens adorent mettre des tampons sur les talents énergumènes. Lui, a ouvert son seul tiroir dans lequel il conservait les toiles originelles dont il a refusé de se séparer. Sur le fond, il est resté fidèle à lui-même préférant regarder défiler les tranches de vie que contempler son nombril. Sur la forme, on découvre un paysagiste sillonnant avec chevalet et palette son eldorado d'ici.
Ce peintre de la joie de vivre s'émerveille du proche. L'enfance retrouvée de sa fille Clemence donnant à becqueter aux pigeons du jardin de La Fontaine. Un clochard céleste assis sur un banc devant le Temple de Diane, des rangées de gentils coquelicots incendiant le ciel pâle...
Touche par touche, pore par pore, l'éloge de la lenteur s'inscrit dans chaque imperceptible modification de lumière nimbant une chapelle des Alpilles ou une cabane de pêcheur de la Pointe-Courte à Sète.
L'oeil rivé dans l'objectif du microscope à reproduire des cellules - son école des Beaux-Arts à lui - l'ancien étudiant en sciences a acquis le geste affirmé, la justesse dans le dessin et l'art du détail. Pourtant, bien plus que la froide observation, les climats changeants aux tons apaisants de ses toiles aux petits formats, révèlent une météorologie tout intérieure, l'atlas des petites balades en famille, la peau d'un monde gardois, ce que nous devrions revoir où voir depuis longtemps mais que nous négligeons, aveuglés par les rubans d'asphalte.
Tombereau sait parfaitement qu'il n'est pas Picasso, et qu'il n'entrera pas au musée, mais il n'en a rien à gaufrer. Transmettre du plaisir cela suffit amplement à son bonheur. Quarante ans après, la peinture, reste l'oxygène de son passé et les vitamines de son présent.

René DIEZ


"Intimes paysages", jusqu'au
30 août, 9 heures - 12 heures, 14 heures - 17 heures,
étude notariale M e Friaud,
M e Montredon, 458, avenue
du 19-mars-1962, Saint-Gilles.